Aucun ministre des Sports n'a jamais cumulé autant de dossiers sensibles en aussi peu de temps. Depuis janvier 2024, le portefeuille a connu un changement inattendu, bouleversant la dynamique gouvernementale.
Marina Ferrari occupe aujourd'hui cette fonction, après un remaniement qui a surpris de nombreux observateurs. Sa nomination marque une étape distincte dans la gestion des politiques sportives et de la jeunesse en France.
Qui est Marina Ferrari, actuelle ministre des Sports en 2025 ?
Le 11 janvier 2024, l'équilibre du gouvernement a basculé : Marina Ferrari s'est installée à la tête du ministère des Sports, de la Jeunesse et de la Vie associative. Députée de la Savoie, figure du MoDem, elle succède à Amélie Oudéa-Castéra dans une séquence politique où l'attention portée au sport français atteint un niveau rarement vu. Cette arrivée intervient à un moment clé : Paris s'apprête à refermer le chapitre des Jeux olympiques 2024 et le secteur réclame une vision renouvelée pour les clubs, les fédérations et toutes les structures associatives.
Ferrari n'arrive pas en terrain vague. Déjà remarquée comme secrétaire d'État chargée du Numérique, puis active à la commission des affaires économiques de l'Assemblée nationale, elle a appris à manier la complexité et à défendre ses dossiers avec ténacité. À 50 ans, elle porte une ligne claire : replacer la jeunesse et la vie associative au centre du projet collectif.
Dans les couloirs du ministère, Marina Ferrari impose son style : concertation permanente avec les acteurs du sport français, dialogue soutenu avec les collectivités, et affichage d'une volonté nette de faire avancer l'égalité femmes-hommes dans les pratiques sportives. Les premiers mois de son mandat mettent en lumière des thèmes brûlants : lutte contre les violences, soutien au mouvement sportif après Paris 2024, refonte de la gouvernance des fédérations. Le ministère, sous sa direction, s'impose comme un véritable moteur de la transformation sociale, à un moment où la France cherche de nouveaux repères d'engagement.
Un parcours marqué par l'engagement au service du sport et de la jeunesse
Si Marina Ferrari occupe aujourd'hui le poste de ministre des Sports et de la Jeunesse, c'est le fruit d'une trajectoire construite sur le terrain, en Savoie, et d'un engagement sans relâche envers les réalités sociales. Originaire de la région, elle a bâti des liens solides avec le tissu associatif local avant de s'installer sur les bancs de l'Assemblée nationale. Rapidement, la jeunesse, la vie associative et les questions liées à l'éducation deviennent son fil conducteur.
À Chambéry, son nom circule de club en association : ici, la proximité se vit, elle ne se proclame pas. Ferrari a aussi exercé comme ministre déléguée à l'économie et au tourisme ; une expérience qui lui a donné une vision panoramique des défis économiques et sociaux qui traversent le sport français.
À l'Assemblée, ses interventions témoignent d'une conviction : renforcer la place du sport et de la jeunesse dans les politiques publiques. Sa connaissance précise des enjeux, qu'ils concernent les zones rurales ou urbaines, nourrit chacune de ses prises de position. Cohésion, inclusion, modernisation : voilà les axes qui structurent son action.
Face à la pression liée à l'après-olympisme, au financement du sport amateur ou à la gouvernance des fédérations, Marina Ferrari s'impose par une approche concrète, attentive à la réalité du terrain. Sa nomination en 2025 s'inscrit dans une dynamique de continuité, portée par un engagement assumé.
Quelles sont les priorités de Marina Ferrari à la tête du ministère ?
L'action de Marina Ferrari repose sur des choix affirmés, tous dictés par l'héritage des jeux olympiques et l'envie de donner au sport français un souffle nouveau. Trois axes dominent sa feuille de route, dans la lignée du Comité national olympique : la pérennisation de l'héritage olympique, la consolidation du secteur associatif, et la modernisation des politiques publiques.
Pour mieux cerner ces priorités, voici les chantiers sur lesquels la ministre concentre ses efforts :
- Héritage olympique et paralympique : Faire de Paris 2024 un point de départ, pas une simple parenthèse. La vision portée par le ministère : maintenir les infrastructures, élargir l'accès des jeunes au sport, valoriser le modèle associatif, pilier du sportif français.
- Renforcement du tissu associatif : Marina Ferrari multiplie les initiatives en faveur des clubs, fédérations et associations, notamment dans les territoires éloignés des grandes métropoles. Soutien logistique, financier, institutionnel : l'objectif est clair, permettre à la vie associative de jouer un rôle moteur dans la formation et l'avenir des jeunes.
- Modernisation de la gouvernance sportive : La ministre s'attèle à clarifier le rôle du Comité national olympique et sportif français (CNOSF), à encourager la transparence dans les fédérations et à combattre les violences dans le sport. Les États généraux du sport, annoncés dès le début de mandat, ont vocation à accélérer ces transformations.
Ces axes se déclinent toujours au contact des réalités locales. Le dossier de la candidature aux Jeux olympiques d'hiver dans les Alpes françaises en est l'illustration parfaite : ambitions nationales, attentes des territoires, contraintes écologiques, tout se mêle et oblige à des arbitrages concrets.
Des initiatives concrètes pour renforcer le secteur sportif et associatif en France
Sous l'impulsion de Marina Ferrari, le ministère des Sports multiplie les actions pour façonner un sport français plus solide et plus accessible. Le soutien aux clubs et associations reste une priorité tangible, avec une attention particulière portée aux territoires ruraux et aux quartiers populaires. La relance du fonds d'aide à la vie associative incarne cette volonté d'agir auprès de ceux qui font vivre le sport au quotidien.
Autre avancée concrète : le lancement d'un dispositif numérique dédié au signalement des violences dans le sport. Désormais, chaque licencié accède à une plateforme confidentielle pour alerter les fédérations, renforcer la transparence, protéger les plus jeunes. Cet outil, largement salué, répond à une attente forte du secteur associatif.
Les fédérations, en collaboration avec le gouvernement et le Comité national olympique, se voient confier un rôle accru dans la formation et l'encadrement des éducateurs. Le ministère pousse à la mutualisation des compétences, promeut les échanges entre associations et collectivités, et met en avant l'engagement des bénévoles.
La transition écologique des équipements sportifs, la modernisation des infrastructures, ou encore la simplification administrative s'ajoutent à la liste des chantiers ouverts. Les annonces récentes sur la rénovation des gymnases, la réhabilitation des piscines municipales ou la création de nouveaux espaces d'activité soulignent un cap : agir concrètement, au plus près du terrain, pour que le sport français reste un levier de cohésion et d'émancipation.
Dans les mois à venir, la dynamique initiée par Marina Ferrari s'annonce décisive. Entre héritage olympique et nouveaux défis, le ministère des Sports s'invite au cœur des débats sur le vivre-ensemble : une course de fond qui, pour une fois, ne se joue pas seulement sur la ligne d'arrivée.

